« La SAFER dans le viseur » (Paris Normandie, 25 juin 2016)
Face au silence des institutions, l’association repasse à l’action.
« Le cahier des charges accolé à l’acte de vente n’est pas respecté », pointent les porte-paroles, qui sonnent depuis plusieurs jours le rappel des troupes. « Nous demandons la rétrocession de la ferme à la Safer, puisqu’au bout de six mois comme c’était stipulé noir sur blanc, le nouveau propriétaire n’a toujours pas régularisé sa situation d’exploitant. »
Après avoir décortiqué l’acte de vente notarié, épluché avec des spécialistes les arcanes de la procédure d’installation agricole, les militants sont remontés. « On nous a dit de respecter le droit mais que voit-on en face ? Une injustice flagrante ! On nous avait dit que le nouveau propriétaire avait tout pour s’installer ! Finalement l’ouverture au public promise au printemps n’a pas vu le jour. Le code de l’environnement n’est pas respecté, des bâtiments agricoles ont été requalifiés en nouvelles habitations ! Ce qui fait que les propriétaires peuvent sur simple demande à la Safer revendre trois habitations, la ferme et ces deux nouvelles habitations apparues sur l’acte de vente ! »
Toujours sans réponse à ses courriers, l’association prévoit dès lundi 27 juin d’aller sonner les cloches de la Safer, à Bois-Guillaume.
Sophie BOGATAY
Safer : société d’aménagement foncier et d’établissement rural, 42, rue Join-Lambert à Bois-Guillaume.